Allergies
Quand vous adoptez un chat et que vous êtes allergiques, même si le sibérien est moins allergène que les autres races, il y a quelques règles plus ou moins faciles à respecter qui permettent de limiter les réactions au quotidien :
- Aérer régulièrement votre domicile
- Aspirer et faire la poussière régulièrement pour éliminer le plus de poils possibles
- Passer une lavette humide sur le chat une fois par semaine pour le débarrasser d’une partie des allergènes prisonniers dans son poil….ou le laver en entier.
- Préserver des endroits inaccessibles (chambre à coucher par exemple) au chat où la personne allergique pourra échapper un peu aux allergènes.
- Éviter d’enfouir sa tête dans ses poils
- Se laver les mains après avoir caresser le chat
Mme Kinder, ancienne éleveuse de sibériens précise au sujet des allergies :
L’une des raisons les plus fréquentes amenant à l’achat d’un chat sibérien est sa réputation d’être 90 % moins allergène que les autres races de chat. Mais la question de l’allergie aux félins et le cas particulier du chat sibérien sont deux sujets complexes que je vais tenter de vous expliquer ci-après.
Le phénomène de l’allergie aux chats
Souvent on entend dire « je suis allergique aux poils de chats », mais cet énoncé est très général et ne rend pas compte de la cause véritable.
La première chose que les gens observent c’est qu’en présence de poils leur système immunitaire réagit. Pourtant, contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas les poils qui sont à l’origine des problèmes allergiques mais les allergènes qu’ils contiennent.
Le principal allergène responsable de l’allergie au chat est la glycoprotéine fel d1, sécrétée par les glandes lacrymales, sébacées, salivaires et péri-anales des chats.
Ainsi, on retrouve l’allergène fel d1 dans leur salive, dans leurs squames (peaux mortes), leurs larmes, leurs matières fécales, leurs urines, mais aussi dans leurs poils et dans leur environnement (bacs à litière, canapés, coussins, lits, tapis constituent d’excellents réservoirs à fel d1, les particules allergisantes pouvant y rester actives pendant des mois).
On comprend alors qu’acheter un chat sans poil n’est pas la solution pour les personnes allergiques aux chats, alors qu’acheter un chat Sibérien qui produit la protéine fel d1 en faible quantité pourrait sembler l’être… Mais la réponse à la question de l’allergie féline n’est malheureusement pas aussi simple. Chaque cas est particulier et il faut notamment savoir que :
- La sévérité de la réaction est variable d’une personne allergique à l’autre (pouvant aller de la simple légère irritation des yeux et nez bouché à d’importantes difficultés respiratoires) et l’exigence de faiblesse des taux de fel d1 ne sera donc pas identique selon le niveau allergique de la personne. Ainsi, une personne allergique sévère commencera à déclarer des symptômes à un taux d’allergènes inférieur à celui d’une personne allergique modérée.
- La glycoprotéine fel d1, principal allergène responsable de l’allergie au chat, n’est pas seule en cause. Il existe en effet d’autres allergènes félins (fel d2, fel d4…) auxquels certaines personnes sont malheureusement sensibles également.
Pour ces personnes résoudre le problème de la protéine fel d1 ne suffira alors pas à résoudre le problème de leurs réactions allergiques aux chats car les Sibériens ont souvent des taux réduits de l’allergène fel d1, mais produisent probablement des quantités normales d’allergènes secondaires.
L’expérience montre que les gens qui sont très allergiques aux lapins, aux chevaux et aux chiens, ou qui présentent des allergies alimentaires à la viande de porc, au blanc d’œuf et au lait sont plus susceptibles de réagir malgré des niveaux faibles de feld1.
Le cas particulier du chat Sibérien
Le chat Sibérien a la réputation d’être hypoallergénique, mais il ne faut pas confondre hypoallergénique (qui diminue les risques d’allergie, cf chapitre ci-dessus) et anallergique (qui ne provoque pas d’allergie). Fuyez donc les vendeurs qui vous garantissent un chat sans risque d’allergie ! ! !
Les études nous apprennent que :
- Au sein même de la race sibérienne, il existe de grandes différences individuelles dans les niveaux d’allergènes produits. Des variations significatives apparaissent selon les lignées de reproducteurs.
- L’accouplement entre chats aux taux d’allergènes fel d1 élevés produit toujours des chatons allergisants, alors que l’accouplement entre chats aux taux faibles d’allergènes a de bien meilleures chances de produire des chatons à faible teneur en allergènes.
- La production de l’allergène fel d1 est sous contrôle hormonal et les taux sont plus élevés chez les mâles non castrés que chez les femelles (après stérilisation les niveaux d’allergènes baissent fortement chez les mâles au point qu’il n’y a alors plus de différence avec les femelles).
- Pour des raisons hormonales également, les taux d’allergènes augmentent souvent chez la femelle en fin de gestation et lors de l’allaitement.
- Un chat stressé augmente sa production de fel d1.
- La longueur du poil n’a aucune influence sur la quantité d’allergènes produite, pas plus que la couleur de la robe, y compris les nevas.
Aux Etats-Unis la recherche avance et des tests sont désormais utilisés pour mesurer la quantité de fel d1 dans la salive de l’animal testé. Ces tests salivaires sont les seuls tests fiables à l’heure actuelle (fiables à 90% chez les chats adultes et 80% chez les chatons à partir de 10-12 semaines).
Ces tests présentent un réel intérêt pour les personnes allergiques mais il n’existe qu’un seul laboratoire effectuant le test salivaire de protéine fel d1. Il s’agit de Indoor Biotechnologies, situé à Charlottesville en Virginie, aux USA.
De plus même en testant tous les chats d’un élevage et en ne gardant que les moins allergisants, il n’est pas garanti que seuls des chats aux taux d’allergènes très bas voient le jour.